Mijoux, commune écartelée de tous temps.

Histoire d'une commune coupée en deux par le jeu des pouvoirs des seigneurs. 

Mijoux, commune écartelée de tous temps

Bréf historique :

Ce village est situé dans la partie supérieure de la vallée de la Valserine et le rebord du plateau de Lajoux. La commune n'en possède que le versant oriental, de la «Combe-en-haut » où la rivière prend sa source, jusqu'à la «Combe-en-bas », près de l'entrée du village voisin de Lélex. Bien que très étirée ( seize kilomètres de long pour deux seulement de largeur en moyenne), la route du fond de la vallée croise celle qui relie Saint-Claude à Genève par le col de la Faucille.

La commune se compose des hameaux et lieux-dits suivant: Les Mars, Septfontaines, La Batarde, La Greffière, Le Carre, L'Acharnage, Les Cornes, Le Giboulet, La Gonrade, La Vannerie, La Vasserode, Bief bruyant, Les Bouvettes, Les Rosselles, La Borsatie, Le Combet, La Corbière, La Creuse, La Crinquante, La Fouilleuse, La Gouille, Les Joux Vertes, La Lotière, La Michaudie, La Nicode, La Peicharde, La Renfile, La Rose.

La vallée continua d’être disputée par des luttes incessantes entre les gens de Gex et de Septmoncel. Hugues fils de Guillaume de Joinville, seigneur de Gex, se prétendait propriétaire de la vallée : l’abbé de St Oyan lui déclara la guerre qui dura malgré un traité signé en 1324.Un autre traité fut signé entre Jean de Roussillon 1 nouvel abbé de l’abbaye de St Claude et Hugues de Joinville le sire de Gex 2 qui déclarèrent la vallée indivise avec partage des revenus. En 1334, Jean de Roussillon et Humbert de Joinville 3 firent construire un hôpital à Mijoux

La vallée fut séparée en deux communes, Lajoux dépendant du Jura et Mijoux dépendant de l'Ain, par le traité franco-espagnol signé à Auxonne en 1612 : le cours de la Valserine fut en effet choisi comme limite entre les deux pays. La rive gauche était devenue française en 1601 au traité de Lyon ; la rive droite le fut en 1678-1679, à la paix de Nimègue.

La nouvelle frontière qui fut établie en 1815 au traité de Paris, après la chute de Napoléon, fixa la limite de la commune au cours de la Valserine : Mijoux, comme tout le pays de Gex, devenait "pays franc". Puis de simple hameau de Gex, Mijoux fut érigée en commune le 18 août 1910.

Pendant longtemps les habitants durent suivre les offices et enterrer leurs morts à Septmoncel. En hiver, à cause des neiges importantes, les morts n’étaient pas enterrés et restaient sur place près de l’église. Ils finirent par obtenir de l’évêque de St Claude en 1755 le droit de posséder leur propre église et en 1760, son cimetière sur l’emplacement de la petite chapelle de l’hôpital.

De ce fait et comme il a été fait pour Septmoncel où l’on trouvait des actes concernant entre autre Mijoux et la Chaux Berthod, les relevés de Mijoux pendant la période Jurassienne, ont été mis sur le site grâce au travail assidu de Claudine. l’ajout du lien ark. Vous permet d’accéder directement à l’acte des AD sans quitter le site et Expoactes.

La période des registres paroissiaux couvre 1761 1779 (série communale 3E/589 ADJ) dont la première page relate la bénédiction de la chapelle de Mijoux dédiée à Saint-Christophe laquelle bâtie aux frais de Joseph BENOIT JEANNIN 'du côté du vent' avec permission de l'évêque de Saint-Claude et ignée FLEUR, vicaire de l'église succursale de Mijoux. Ce registre a été côté et paraphé par Emmanuel Nicolas BRODY seigneur de Charchillat et de Mouton : c’était le lieutenant au civil et criminel dans le baillage de la Grande Judicature de ST Claude.

 Alain C.PAGET

 

1 _ Jean II de Roussillon

2 _ Hugues de Joinville marié à Jeanne fille d'Henri de Montfaucon, n'ayant pas eu d'enfant et dont la succession revient à sa sœur Éléonore.

3 _ Humbert de Joinville descendant de  ?Guillaume de Joinville seigneur de Gex époux de Jeanne de Savoie

Source wikiwand.com

Source Rousset dictionnaire des communes

Sources racineshistoir.free