Bois-d’Amont

Un article sur Bois d’Amont se trouve dans le Dictionnaire Rousset, tome 1, page B-265 (PDF 275)
Synthèse
Au début de la colonisation, Bois d’Amont, appelé « Les Landes » ou « Les Landes d’amont », faisait partie des Rousses. Contrairement aux Rousses qui appartenait à La Mouille, le futur Bois d’Amont dépendait de la communauté de Septmoncel. C’était la rivière de l’Orbe qui séparait les territoires de La Mouille (à l’ouest) de celles de Septmoncel (à l’est). (Les Rousses, au sud du lac du même nom qui est la source de la rivière, tombait dans le giron de La Mouille.)
Un des résultats d’un décret de l’archevêque de Lyon en 1357 était que le prieuré de la Mouille, le seigneur, avait acquis les droits de « taxation » et de justice sur la commune actuelle de Bois d’Amont (et Morbier, Morez, Bellefontaine et les Rousses). Cette situation a continué jusqu’en 1781 lorsque les habitants de la terre de La Mouille ont été affranchis.
En 1549, des terres de la seigneurie de La Mouille, comprenant le futur Bois d’Amont, ont été acensées à des habitants de La Mouille, Morbier et Bellefontaine qui les ont ensuite colonisées. Puisqu’à cette époque le futur Bois d’Amont faisait partie des Rousses, on peut comprendre qu’il soit inclus dans le « tout ce qui dépendait de la seigneurie de la Mouille ». Bois d’Amont a continué à appartenir au prieuré, à la seigneurie, de la Mouille jusqu’en 1781.
En 1613 la paroisse des Rousses a été créée, paroisse qui comprenait le territoire des Rousses et de Bois d’Amont. Le territoire de cette nouvelle paroisse faisait pourtant toujours partie des communautés civiles de Septmoncel, sur la rive droite de l’Orbe, et de La Mouille, sur la rive gauche de l’Orbe.
Depuis 1613-1616 au plus tard, les Landes sont tenues pour distinctes des Rousses. Le nom « Bois d’Amont » a été associé à une transaction de 1627. Des scribes de cette époque semblent utiliser indifféremment les noms de « les Landes » et de « Bois d’Amont ».
En 1645, en plus de faire partie de la seigneurie de la Mouille, Bois d’Amont a été détaché officiellement de la communauté de Septmoncel et rattaché à la communauté de La Mouille.
Vers 1725, La Mouille-Morez s’est séparé complètement des Rousses. Puisque, jusqu’à preuve du contraire, Bois d’Amont faisait toujours partie des Rousses (communauté et paroisse), nous pouvons penser que c’est vers cette date que Bois d’Amont aussi a perdu son lien à La Mouille-Morez.
En 1753 Bois-d’Amont est devenu une communauté indépendante de celle des Rousses.
Chronologie
Sans date
Au début de la colonisation, les Rousses n’étaient qu’une simple expression géographique. La partie des Rousses qui comprend aujourd’hui [1988] le Vivier, Les Rousses d’Amont, le Village, le Sagy et Trélarse, peuplés en grande partie de Mouillerands et de Bellefontainiers, appartenait à la communauté de La Mouille. Les Landes qui comprenaient le Platelet, les Landes devant et derrière, les Plans, le Gravier, la Bourbe, les Landes de Bois d’Amont, habités principalement par de Septmoncelands et par quelques Mouillerands, dépendaient de la communauté de Septmoncel.1
Bois-d’Amont dépendait de la seigneurie dite de la Mouille ou de la Pitance, qui appartenait aux religieux de Saint-Claude.2
Le Crétet, la Frontière, les Landes d’Aval et le Vivier font partie de la commune.3
1357
Ce qui deviendra Bois d’Amont tombe sous l’autorité du prieuré de La Mouille pour les dîmes et la justice :
[U]n décret de l’archevêque de Lyon unit [La Mouille] définitivement en 1357, à l’office de Pitancier de l’abbaye. À cette époque, le prieuré de la Mouille n’était plus qu’une petite grange avec de minces dépendances. Cela n’empêcha pas les religieux de Saint-Claude de prétendre que sa possession les rendait propriétaires et seigneurs, non-seulement, du territoire de la Mouille, mais encore de celui qui compose aujourd’hui les communes de Bellefontaine, Morez, les Rousses, Bois-d’Amont et Morbier. Ils établirent un prévôt à la Mouille et nommèrent des officiers chargés d’y exercer tous actes de justice.4 La Mouille était le chef-lieu d’une prévôté ayant pour dépendances Morez, Morbier, les Rousses, Bois-d’Amont et Bellefontaine.5
1549
Les Rousses (dont faisait partie Bois d’Amont jusqu’en environ 1752) cité dans l’acensement « des Joux-Noirs et du Risoux » du 12 septembre 1549 :
… les communaux, montagnes et Joux-Noires rière le territoire des Rousses, les monts Rixou et Treslarce, et en général tout ce qui dépendait de la seigneurie de la Mouille, depuis le pré Rodet jusqu’à la Roche-Bellefranche, de cette roche au lieu des Auges, au sommet de la Chaux-Sèche, au point où elle forme une échancrure ; le rocher des Chalettes devait servir de limite au nord et le pré de Treslarce au couchant, en suivant le grand chemin public de Morbier à Saint-Cergues. La concession s’étendait à l’est et au sud jusqu’aux limites du pays de Vaud et de Saint-Cergues.6
Dom Benoît7 précise les limites de l’acensement de 1549 :
… au nord, le Pré Rodet, entre les villages actuels de Bois-d’Amont et du Brassus ; à l’occident, les limites mêmes du Risoux, au-dessus de Bellefontaine ; au midi, la gorge de Gouland et le chemin qui mène de Morbier, nous dirions aujourd’hui de Morez à Saint-Cergues ; à l’orient, la terre même de Saint-Cergues, qui est de la directe de l’abbé, et les domaines du duc de Savoie ou la baronnie de Vaud. Il comprend donc non seulement la forêt proprement dite du Risoux, mais encore toute la vallée qui d’étende à l’orient de cette forêt, jusqu’à l’arête du Noirmont, entre les terres inféodées à l’abbaye du Lac de Joux dans la partie inférieur de la vallée, et le chemin de Morbier à Saint-Cergues, à son extrémité supérieure. Le vivier, déjà acensé auparavant à Charles GIROD, et quelques autres lambeaux de terre sont exceptés de la concession.
1558 à 1648
Dans un document sous la cote 2H798 aux Archives Départementales du Jura on trouve mention des Landes pour plusieurs transactions de 1558 à 1648. Dans le même document nous trouvons une seule fois le nom Bois d’Amont associé à une transaction de 1627.
1606
Bois d’Amont aurait été une commune reconnue officieusement sinon officiellement :
En 1606, la commune de Bois-d’Amont…8
1613
Bois d’Amont fait partie de la nouvelle paroisse des Rousses :
C’est le 21 septembre 1613 que l’archevêque de Lyon, Simon de Marquemont, signa à Saint-Amour une ordonnance prononçant l’érection de la paroisse des Rousses. Celle-ci comprenait tout le territoire des paroisses actuelles des Rousses et de Bois-d’Amont.9
En fait, le territoire paroissial faisait toujours partie des communautés civiles de Septmoncel, sur la rive droite de l’Orbe, et de La Mouille, sur la rive gauche de l’Orbe.10
1631
« Le vivier damont » appartenaient au prieuré de La Mouille.11 Est-ce le Vivier de Bois d’Amont ?
1640 et 1642
Dans un autre document sous la même cote (2H798) il n’y a aucune mention des Landes et au moins trois citations du nom Bois d’Amont pour les années 1640 et 1642.
1641
En 1641 Bois d’Amont était sur le territoire de La Mouille, selon un document du 12 mai 1641.12
1644
En 1644, la communauté ou commune de la Mouille, qui comprenait les Rousses et Bois-d’Amont…13
- Berthet, page 212 ↩︎
- Rousset, tome 1, page B-266 (PDF 276) ↩︎
- Rousset, tome 1, page B-265 (PDF 275) ↩︎
- Rousset, tome 1, page B-199 (PDF 209) ↩︎
- Rousset, tome 4, page M-424 (PDF 433) ↩︎
- Rousset, tome 1, page B-267 (PDF 277). Ceci parait dans l’article sur Bois d’Amont. Le document lui-même se trouve sous la cote 2H751 aux Archives Départementales du Jura. ↩︎
- Dom Benoît, tome II, paragraphe 2215, page 449 (454 en PDF) ↩︎
- Rousset, tome 1, page B-269 (PDF 279) ↩︎
- Bono, page 17 ↩︎
- Bono, page 18 ↩︎
- Cote 2H745 aux AD du Jura, second article (image 1213 dans la transcription Reverchon) ↩︎
- Cote 2H798 aux AD du Jura (image Dscn0164 de la transcription Reverchon) ↩︎
- Berthet, page 259 ↩︎